Les optiques de rêve

16 avril 2021

Si vous avez déjà lu l’article « The best of the best » sur le sujet du meilleur boîtier, vous vous doutez déjà de la suite.

Aujourd’hui, je m’intéresse aux optiques de rêve, celles qui sont données pour être les meilleures. Et encore une fois, comparons ce qui peut l’être…

Quelle est votre pratique ? Quel est votre budget ? Quelles sont vos contraintes ? Trois questions qui vous guideront vers le bon choix. Ne vous laissez pas influencer par les pseudo-spécialistes qui fleurissent partout sur le net. Pour la plupart, ils ne sont pas spécialistes mais influenceurs, ils bossent plus ou moins pour une marque (ou pire, il le font tout seul en achetant le matériel et en espérant être remarqués !)

Paysage : un grand angle s’impose, mais pas que. Vous trouverez facilement un zoom (14-24mm par exemple) avec de bonnes ouvertures. Mais ne succombez pas forcément au f:2.8 car vous ne ferez quasiment jamais de photo (à l’extérieur) à 2.8. Cela ne rime pas à grand chose. Entre 5,6 et 8, la plupart des optiques se valent, alors pourquoi dépenser plus ? Pour narguer le copain ? Si vous êtes un peu plus aguerris, je vous orienterais plutôt vers une focale fixe : meilleure, souvent moins encombrante et moins chère. Enfin, pensez également qu’un simple 35mm ou 50mm peut également être un compagnon idéal, pratique, pas cher et de haute qualité. Les longues focales ne sont pas interdites non plus mais pèsent souvent un âne mort. À vous de voir.

Portrait : besoin de piqué ? Vous aimez faire poser ? Alors le 50mm, c’est du bonheur (voir mon article sur le SIGMA art). Vous préférez être un peu plus distant et vous avez reçu des étrennes ? Alors partez sur un 135mm ou sur l’excellent 85mm qui n’a quasiment aucune déformation géométrique. Si vous êtes plutôt du genre paparazzi, orientez-vous vers les focales de 180 ou de 200mm mais attention au flou de bouger et à la profondeur de champ ! Souvenez-vous que le bokeh dépend de la focale (pas que) mais également de la distance. Aussi, avec un 50mm, si vous voulez beaucoup de flou, il suffit d’éloigner le sujet du fond ! Pas forcément besoin d’un téléobjectif.

Reportage : vous hésitez ? Vous aimez avoir le choix ? Alors prenez le transtandard 24-70mm, c’est LA machine à tout faire. Mais si vous souhaitez marquer votre style, bénéficier d’un peu plus de luminosité et que vous êtes prêt à bouger partout, le 35mm reste le must. Comme le 50mm, c’est une optique relativement bon marché, peu encombrante et d’un rapport qualité-prix excellent.

Sport/Animalier : à moins d’être fou ou suicidaire, vous ne serez jamais à 2 mètres de Neymar sur le terrain ou d’un lion dans la savane (il n’y a pas de lien 😉 ). Vous devez donc opter pour une longue focale : 200mm me paraît le minimum. Vous aurez toujours le dilemme entre le zoom qui est polyvalent mais perd en qualité (ou alors vous avez vendu l’un de vos organes) et la focale fixe. C’est en fonction des besoins (et du budget) qu’il faudra décider. Sachez simplement qu’une longue focale impliquera une faible profondeur de champ (donc attention à votre AF) et du flou de bouger (rappelez-vous de la règle de l’inverse de la focale). À 400mm, vous ne pourrez guère shooter à moins de 1/500e sans précautions. L’usage d’un monopode est recommandé, certaines optiques pèsent très lourd et peuvent endommager votre boîtier si elles sont mal manipulées.

Vous êtes déçu parce que je ne donne pas de marque ou de modèle ? Il en existe tellement que je ne saurais en conseiller dans mes articles, qui se lisent rapidement, le temps de boire votre tasse de café. Mais cela permettra aux débutants de s’orienter. Libre à chacun de se renseigner auprès des copains et surtout de tester avant d’acheter !

Enfin, regardez les occasions. Certaines optiques particulières sont accessibles facilement par ce biais. Et comme elles auront été peu utilisées (la plupart du temps), elles seront en bon état. Attention cependant aux pros qui vendent des optiques qui ont beaucoup vécu et aux personnes peu soigneuses. Avant achat, regardez attentivement les traces d’usure et faites des tests.

    2 Comments

  • GOISQUE Nicolas
    20 avril 2021
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    Commentaire très pertinent, bien d’accord en ce qui concerne le sport ma spécailité.
    Peut être juste distinguer le plein air (foot rugby notamment) où une focale de 200 mm peut parfois s’avérer insuffisante. le zomm 100-400 mm peut être un bon compromis si l’on a pas les moyens de s’offrir une focale fixe à 400mm mais oui on perd en qualité et surtout on peut vite être limite en luminosité. penser aussi au fait qu’avec un boitier APS C (qui peut très bien faire l’affaire) on multiplie sa focale par 1,6. enfin sur les sport en salle où l’on peut être un peu plus à 2 mètres de l’action (sous un panier de basket par exemple) le 24-70 mm reste une valeur sure mais un grand angle (voire fisheye) peut aussi permettre des images insolites et surprenantes. Merci Edouard pour tes précieux conseils

    • edouardphotographe
      20 avril 2021
      Reply

      Tu as raison pour le 400mm. Merci de ta précision, tu l’auras compris je ne suis pas expert !
      Et tu as également raison pour le coef multiplicateur qui plaide pour l’APS-C. Après tout, ces boîtiers n’ont pas grand chose à envier au plein format à part la montée en ISO. Mais cet argument n’est pas valable pour des sports de plein air !
      Peut-être préciser qu’un monopode pour les possesseurs de 400 ou 600mm n’est pas un luxe…ou alors tu prends un abonnement à la salle de muscu ! 😉
      Enfin, excellente remarque : Osons les focales courtes, les plans originaux, en sport comme partout ! Il faut se démarquer !
      Merci Nico de ta collaboration !

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