Les détails qui changent tout
Pour moi, la réussite d’un portrait appartient au « couple » photographe-modèle.
Le premier doit tout mettre en place pour que la lumière corresponde à l’esthétique souhaitée. C’est un travail technique mais pas que. Il faut de la culture, savoir retrouver les esthétiques d’une époque, d’un style, d’un contexte. La forme soutien toujours le fond ! Mais le photographe doit également établir une relation avec le modèle. Il doit le guider, le mettre à l’aise, l’aider à se positionner, trouver le bon angle.
Le modèle « loue » son corps (et c’est moins simple qu’on ne le croit). Il accepte d’être devant la lumière, de ne pas bouger, d’obéir. Il doit également donner une émotion intérieure, une expression qui ouvre sur l’intime. Une relation de confiance doit naître entre lui et le photographe.
Dans le cadre de cette séance, la complication vient du fait que le modèle est un enfant. Ce n’est pas mon jouet, mais je ne dois pas me faire déborder par l’énergie de la jeune (et très gentille) demoiselle ! Heureusement, on se connaît un peu. Et j’ai une très bonne relation avec ses parents, je bénéficie de leur confiance.
Si vous avez déjà réussi à réunir tout cela, vous n’êtes plus très loin d’un bon résultat.
Mais l’exception tient à pas grand chose. Aux détails en fait. Et ici, les « détails » sont dans le costume (et quel costume !) : la richesse des matières, la qualité de la coupe…
Ici, rien de technique. Deux sources simples, un fond noir. La sobriété est parfois la meilleure solution.
Un immense merci à la famille Gandre de m’autoriser à publier cette image et de me renouveler sa confiance.
1 comment
Très beau portrait c’est clair!